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Petit Patrimoine et Commémoration

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Ciney et ses villages n’ont pas échappé à la tradition de rendre hommage et de commémorer un événement important avec une plaque, une stèle, une statue ou un monument de plus grande taille.

1. Les monuments aux morts et souvenirs des guerres

La plupart des vestiges du Petit Patrimoine lié à la commémoration sont principalement d’ordre militaire, commémoratifs de la 1ère et/ou 2ème Guerre Mondiale.

Même le plus petit hameau a au moins une plaque !

Certains villages de la commune ont même plusieurs monuments en hommage à différents événements de ces guerres. Les héros mis à l’honneur sont les soldats, mais aussi des civils tués ou déportés. Parfois, ces stèles sont dédiées à une personne en particulier.

Monuments, stèles et souvenirs de la Guerre 14-18

Certains monuments et/ou plaques commémoratives se rapportent uniquement à la Grande Guerre. Ils sont aussi pour certains associés à la religion, comme par exemple le monument de Massogne, offert par le Doyenné, ou encore le Sacré-Coeur à Leignon et Les Basses (Haversin).

Le Sacré Coeur à Leignon

Durant la guerre 14-18, on raconte que la châtelaine, Mme Eggermont aurait payé les allemands pour ne pas qu’ils brûlent le village. Le Sacré Coeur a été installé en souvenir de cet événement. Sur le socle, on peut lire « Reconnaissance - 1914-1918 »

La Stèle de la déportation, Avenue d’Huart à Ciney

Le 9 décembre 1916, dans la cour du château de la Haute, près d’un millier d’hommes attendent. 321 hommes, dont 98 cinaciens sont désignés pour le travail forcé dans l’industrie de guerre allemande. Pour Ciney, 5 d’entre eux ne reviennent jamais, tandis que 7 autres, affaiblis par les privations, décèdent dans les jours ou les mois qui suivent leur rapatriement.

Le 2 avril 1923, une stèle est dressée à l’un des piliers de la grille d’entrée du château à proximité de l’endroit où la sélection des déportés s’est faite.

En mai 1940, les soldats allemands cassent cette stèle à la masse, qui rappelait leur funeste méfait. Témoin de l’événement, une voisine va, à la nuit tombée, récupérer les débris et les cacher dans sa cave.

Le samedi 9 septembre 1944, le surlendemain de la libération de Ciney par les troupes américaines, les habitants du quartier replacent dans le pilastre de la grille d’entrée du château les précieux débris de la stèle.

Une reproduction de la stèle d’origine a été apposée au-dessus du reste de lion, ce qui explique pourquoi il y en a deux.

Monuments, stèles et souvenirs 40-45

Tout comme pour 14-18, on retrouve de nombreux monuments/plaques rendant hommage aux soldats et victimes de la Seconde Guerre Mondiale.

Plusieurs de ces monuments sont liés directement aux combats/actions qui ont eu lieu en fin de guerre comme à Pessoux, Leignon, Sovet, Jannée ou encore Ciney.

A Ciney et Leignon, on peut également voir des stèles commémorant la libération des camps.

Le monument aux morts de Pessoux

Ce monument a été érigé en 1950 en mémoire des 35 hommes de Pessoux déportés par la Gestapo le 27 août 1944 et morts en Allemagne. Le monument rend par ailleurs hommage aux civils décédés lors de l’exode.

Hiver 1944 à Leignon

A Leignon, deux monuments commémorent le 23 décembre 1944.

Sur le mur ceinturant l’église de Leignon, une plaque en anglais raconte l’histoire d’un soldat américain, du nom de Milo Huempfner, tombé en panne à Leignon au moment-même où des troupes allemandes arrivent dans le village.

Milo Huempfner va user de ruses diverses pour, à lui seul, effrayer les allemands, prévenir les troupes américaines de l’avancée des troupes ennemies mais également préserver le village de Leignon d’une attaque.

Dans le bas du village, on trouve une des 26 bornes installées par le Touring Club de Belgique tout le long de la ligne d’avance extrême de l’attaque allemande de l’Offensive Von Rundstedt. On peut y lire : « Ici fut arrêté l’envahisseur - Hiver 1944-1945 ».

Les monuments de la Résistance

Les actions de la Résistance dans notre région étaient importantes.

De nombreuses personnes faisaient partie de différents réseaux. Ciney était d’ailleurs appelée à cette époque troublée « la capitale du maquis ». On retrouve plusieurs souvenirs à la mémoire des maquisards décédés ou déportés, notamment à Jannée, Sovet et Ciney.

Monuments, stèles et souvenirs des 2 guerres

Dans une grande partie de l’entité, les monuments de la 1ère Guerre Mondiale ont servi à commémorer par la suite les victimes de la Seconde Guerre, en y rajoutant une inscription, une plaque ou un muret. C’est le cas à Ciney, Chapois, Leignon, Haversin, Conjoux, Achêne, Chevetogne et Sovet.

Le monument aux morts de Ciney

"POUR L'HONNEUR ET LA LIBERTÉ"

Ce monument a été inauguré en 1923, comme l'indique la date en chiffres romains sur le dessus de la stèle.

Il se compose d'une haute stèle de pierre bleue à laquelle on accède par cinq degrés, flanquée de bornes couronnées du casque des tranchées et adornée d'une vigoureuse figure allégorique en bronze représentant la Belgique qu'enveloppent les plis du drapeau national.

Après la Seconde Guerre Mondiale, le monument est modifié : une paroi ajourée vient compléter le monument de part et d’autre, en hommage aux victimes de ce deuxième conflit.

D’autres monuments aux morts ou souvenirs des deux guerres ont été placés après la 2ème Guerre Mondiale, en l’honneur des victimes civiles ou combattants des deux guerres, comme à Corbion, Biron, Enhet et Braibant.

Les écoles ont aussi ressenti le besoin d’honorer la mémoire des élèves et professeurs morts pendant ces conflits. On peut voir dans la cour de l’Athénée Royal, un monument commémoratif avec les noms des défunts. Plus récemment, une plaque commémorative de ces périodes troublées a été insérée dans un des murs du « petit château » de l’Institut St-Joseph.

  

2. Les Tombes d’importance historique locale

Un recensement des tombes d’importance historique a été effectué par le Royal Cercle Historique de Ciney, en collaboration avec le service technique de la Ville de Ciney, pour préserver ces sépultures du passé. Certaines de ces tombes sont de véritables œuvres d’art et souvent agrémentées de magnifiques détails sculptés ou gravés.

Sépultures militaires

En déambulant dans les différents cimetières de notre commune, on observe au détour des allées, de nombreux signes de reconnaissance pour les anciens combattants, prisonniers de guerre, prisonniers politiques ou victimes d’une des guerres.

Les tombes de ces héros sont facilement repérables par les sigles et signes posés délicatement sur leur sépulture ou encore par certaines épitaphes gravées dans la pierre ou sur une plaque souvenir.

Des motifs riches en symboles les accompagnent : la palme symbolisant la gloire, des couronnes mortuaires, des lauriers entourant un médaillon,...

Ces sépultures font partie de notre histoire et les cimetières sont un lieu important pour le souvenir, même lorsqu'il est douloureux et rappelle les moments difficiles des deux guerres.

Jean Baptiste d’Omalius d’Halloy

Dans le cimetière de Braibant, cette petite chapelle est considérée comme une tombe d’importance historique locale, puisque c’est là qu’est enterré un personnage illustre.

Né en 1783, mort en 1875 à l’âge de 91 ans, Jean-Baptiste Julien d’Omalius d’Halloy est connu et reconnu par ses pairs comme étant le premier à avoir réalisé la cartographie géologique de l’Empire français.

Il a eu également un rôle politique important au niveau local (Maire de Skeuvre et ensuite de Braibant), provincial, puis national (Gouverneur de la Province de Namur, conseiller d’état, sénateur, premier vice-président du Sénat).

A Ciney, une plaque au coin de la rue d’Omalius lui rend hommage. Celle-ci a été offerte par l’Athénée Royal Jules Delot, qui avait remis l’éminent géologue à l’honneur en 1983.

3. Les témoins d’autres événements du passé

Le petit patrimoine peut également commémorer un personnage illustre ou encore l’inauguration d’un bâtiment.

Ciney Reconnaissant

On pourrait croire que c’est un monument de reconnaissance lié à un fait de guerre, mais lorsque l’on regarde les dates sur son socle, il apparaît que ce monument a été érigé bien avant.

Le 26 septembre 1898, c’est le 35e anniversaire de l’arrivée à Ciney du Frère Joseph, éducateur des tout-petits et qui était apprécié de la population. Les cinaciens participèrent à ce jubilé en joignant leur obole pour l’achat du cadeau : une statue St Joseph sur le socle de laquelle on peut lire :

« Au Frère Joseph – Ciney Reconnaissant ».

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